Le Projet

Témoignages

Les rédactrices de Citad’elles livrent leurs impressions

  • THERESE
    "Je m’appelle Thérèse j’ai 64 ans et j’ai étais rédactrice à citad’elles pendant un an et demi et je me souviens avec quelle joie, quel enthousiasme j’attendais ces moments d’écriture et d’illustration.
    j’ai rencontré une équipe encadrante formidable, qui m’a écoutée, qui ne m’a pas jugée, qui m’a fait avancer.
     L’atelier d’écriture c’est une grosse bouffée d’oxygène durant la détention, enfin on nous fait confiance, on nous permet de nous réaliser suivant les sujets de notre choix, on s’organise dans nos arguments, dans nos documents de travail malgré les faibles moyens mis à notre disposition, on choisit de mener nos interviews, de choisir nos intervenants. Cela m’a permis personnellement de mieux m’organiser et j’ai appris à réorganiser ma vie.
     L’atelier d’écriture m’a aussi permis de comprendre que j’existais et que j’étais capable de réfléchir, de rencontrer des personnes importantes, des personnes qui ont changé ma vie et avec du recul, je pense à Pierre Rabhi ce "SAGE" pour notre planète."
  • VIRGINICA, a participé aux deux derniers numéros. "J’aime venir aux ateliers de Citad’elles car tu peux parler franchement d’un sujet qui t’intéresse. Moi, je suis roumaine, j’avais beaucoup de mal avec la langue française et à Citad’elles, j’ai progressé. Je trouve aussi qu’en écrivant le magazine, on aide les autres qui ont besoin d’informations. On leur donne des idées, des trucs, du réconfort. Les filles de la prison trouvent des solutions en lisant le magazine. Quand on est à Citad’elles, on voit qu’on n’est pas toutes seules et qu’on appartient à un groupe. J’aime chercher et partager ce que je sais, être porte-parole. Les détenues nous félicitent pour le magazine et j’en suis fière."

  • CATHERINE "Avec Citad’elles, j’ai trouvé une liberté d’expression. Quand on écrit pour le magazine, on a l’impression qu’on s’appartient. On ne ressent pas souvent ça, ici... Cela nous permet de nous ouvrir. On peut vaincre notre timidité. Moi, j’avais le désir d’écrire mais je n’osais pas. J’avais peur de faire des fautes d’orthographe. Aux ateliers, j’ai appris à dépasser mes peurs. Comme on est entourées et motivées, on n’a pas peur de se tromper et on fait des progrès. Ca fait longtemps que j’ai quitté l’école et là, j’ai senti comme une remise à niveau. On se fait plaisir et on apprend et c’est plus agréable qu’avec un professeur. Et puis pendant une après-midi, on a un regard extérieur, on est avec des vrais professionnels, c’est l’ambiance d’une rédaction. On n’est plus en détention, on est un groupe qui faisons quelque chose ensemble."

  • JESSICA "À Citad’elles, on fait un travail de groupe et on a un résultat de groupe. Chacune a ses idées, certaines passent, d’autres pas. On discute, on apprend à écouter, à travailler à plusieurs. On développe du respect. On est une équipe. On s’aide sur nos articles. Certaines écrivent, d’autres font les illustrations de l’article, on se complète. J’ai appris à poser des questions, à mener une interview, à prendre des notes rapidement, à trouver la bonne formule. C’est une atmosphère à la fois détendue et concentrée. On est toutes très investies et l’équipe d’animateurs aussi. Comme si on portait tous le projet. On veut que ça marche." Et je suis très fière de pouvoir aller jusqu’au bout. Et au fur et à mesure qu’on s’améliore, l’équipe nous suit dans notre progression. On grandit."